De toute évidence les femmes ne meurent pas plus de maladies cardiovasculaires que les hommes. Lacroix, D. Ph.D. Thesis, Université de Lille, 2022-...., France, September, 2022. Paper abstract bibtex Contexte : De nombreux articles scientifiques écrivent dans leur abstract : « les femmes meurent plus de maladies cardiovasculaires (CV) que les hommes » ce qui nous parait être une formulation trompeuse. Matériel et Méthodes : Partie 1 : nous avons réalisé une revue non systématique de la littérature sur Pubmed pour détecter et classer les formulations trompeuses. Partie 2 : nous avons utilisé des données de mortalité réelles du CepiDc (France, 2016) pour illustrer la relation entre mortalité CV et le sexe en produisant différents indicateurs. Résultats : Nous avons trouvé 25 articles scientifiques comparant dans leur abstract la mortalité CV entre hommes et femmes : 21 formulations étaient trompeuses et seulement 4 valides. En particulier, 16 articles comparaient le nombre brut de morts, sans tenir compte ni de l’âge de décès, ni des risques concurrents (ex : mortalité par cancer). L’étude d’indicateurs robustes montre que, à tout âge, les hommes meurent plus de cardiopathie ischémique que les femmes (jusqu’à 5,7 fois plus chez les jeunes adultes) : ce risque ne s’inverse jamais. Pour les pathologies cardiovasculaires toutes confondues, on retrouve le même résultat hormis chez les individus de moins de 15 ans (classe représentant seulement 0,52% des décès) et les individus de plus de 95 ans (avec une surmortalité féminine très modérée de 4%). Conclusion : Écrire des phrases telles que « les femmes meurent plus de maladies cardiovasculaires que les hommes » est trompeur. La répétition est une façon dont les idées fausses et insidieuses pénètrent nos connaissances, le langage comparant la mortalité devrait être plus précis dans les articles scientifiques pour diminuer le risque de confusion pour les lecteurs.
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