Effets des vacances scolaires sur les habitudes de délivrance de médicaments - Focus sur psychotropes, insulines et inhibiteurs de la pompe à proton. Saint-Dizier, C., Chazard, E., Ayed, E., Bubrovszky, M., & Lamer, A. Journal of Epidemiology and Population Health, 72:202280, March, 2024.
Effets des vacances scolaires sur les habitudes de délivrance de médicaments - Focus sur psychotropes, insulines et inhibiteurs de la pompe à proton [link]Paper  doi  abstract   bibtex   
Introduction Les fluctuations saisonnières dans les comportements de santé sont un sujet d'intérêt croissant dans le domaine de la santé publique et de l'épidémiologie, en particulier en psychiatrie et santé mentale. En effet, des variations saisonnières ont déjà été montrées sur les hospitalisations pour catatonie. Cette étude se concentre sur l'impact des vacances scolaires sur les délivrances de trois classes de psychotropes. En comparaison, nous étudions les médicaments non psychiatriques par les délivrances des insulines et des inhibiteurs de la pompe à proton (IPP). Méthodes Les délivrances en pharmacie d'anxiolytiques, antidépresseurs, hypnotiques, insulines et IPP sont identifiés dans le Système national de données de santé par les codes ATC correspondants. Pour chaque classe, le nombre de patients ayant au moins une délivrance a été calculée par semaine de 2015 à 2019. Les périodes de « petites vacances » (PV) sont définies comme les semaines où au moins l'une des zones est en vacances, les vacances d’été (VE) correspondent aux semaines où les trois zones sont en vacances entre deux années scolaires. L'effet des vacances sur le nombre de patients ayant une délivrance en pharmacie est estimé par un modèle de poisson pour chaque classe d’âge et classe médicamenteuse avec un risque de 5%. Résultats Une diminution des délivrances d'anxiolytiques est observée dans chaque sous-groupe pour tout type de vacances hormis pendant les PV chez les 19-25 ans où le nombre de patients augmente. Les délivrances d'antidépresseurs sont plus fréquentes durant les PV pour les 12-18, les 19-25 et les 50-75 ans ainsi que durant les VE chez les 12-18 ans. Les délivrances d'hypnotiques sont diminuées pour tout type de vacances à tout âge, d'autant plus lors des VE. Pour les insulines, les délivrances sont plus nombreuses lors de tout type de vacances quel que soit l’âge. Enfin, les consommations d'IPP sont plus importantes pour tout type de vacances chez les 12-18 et 26-50 ans. Dans les autres groupes, on observe une augmentation durant les PE et une diminution au cours des VE. Conclusion L'effet des vacances sur l'activité en pharmacie est dépendant des indications et de l’âge des consommateurs. Une étude similaire sur les consultations de médecine générale ou de psychiatrie est à envisager pour expliquer l'effet persistant des vacances dans les populations les plus âgées.
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Les fluctuations saisonnières dans les comportements de santé sont un sujet d'intérêt croissant dans le domaine de la santé publique et de l'épidémiologie, en particulier en psychiatrie et santé mentale. En effet, des variations saisonnières ont déjà été montrées sur les hospitalisations pour catatonie. Cette étude se concentre sur l'impact des vacances scolaires sur les délivrances de trois classes de psychotropes. En comparaison, nous étudions les médicaments non psychiatriques par les délivrances des insulines et des inhibiteurs de la pompe à proton (IPP).
Méthodes
Les délivrances en pharmacie d'anxiolytiques, antidépresseurs, hypnotiques, insulines et IPP sont identifiés dans le Système national de données de santé par les codes ATC correspondants. Pour chaque classe, le nombre de patients ayant au moins une délivrance a été calculée par semaine de 2015 à 2019. Les périodes de « petites vacances » (PV) sont définies comme les semaines où au moins l'une des zones est en vacances, les vacances d’été (VE) correspondent aux semaines où les trois zones sont en vacances entre deux années scolaires. L'effet des vacances sur le nombre de patients ayant une délivrance en pharmacie est estimé par un modèle de poisson pour chaque classe d’âge et classe médicamenteuse avec un risque de 5\%.
Résultats
Une diminution des délivrances d'anxiolytiques est observée dans chaque sous-groupe pour tout type de vacances hormis pendant les PV chez les 19-25 ans où le nombre de patients augmente. Les délivrances d'antidépresseurs sont plus fréquentes durant les PV pour les 12-18, les 19-25 et les 50-75 ans ainsi que durant les VE chez les 12-18 ans. Les délivrances d'hypnotiques sont diminuées pour tout type de vacances à tout âge, d'autant plus lors des VE. Pour les insulines, les délivrances sont plus nombreuses lors de tout type de vacances quel que soit l’âge. Enfin, les consommations d'IPP sont plus importantes pour tout type de vacances chez les 12-18 et 26-50 ans. Dans les autres groupes, on observe une augmentation durant les PE et une diminution au cours des VE.
Conclusion
L'effet des vacances sur l'activité en pharmacie est dépendant des indications et de l’âge des consommateurs. Une étude similaire sur les consultations de médecine générale ou de psychiatrie est à envisager pour expliquer l'effet persistant des vacances dans les populations les plus âgées.},
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