Le nomadisme néolithique en zone steppique syrienne et les acteurs de sa découverte. Abbès, F. Les nouvelles de l'archéologie, June, 2023. ISBN: 9782735129409 Number: 171 Publisher: Editions de la Maison des Sciences de l'Homme
Paper doi abstract bibtex Le climat actuel des steppes du Proche-Orient se met progressivement en place au début de l’Holocène, à la veille de la néolithisation, vers le xiie millénaire avant notre ère. La steppe syrienne est alors parcourue par des groupes mobiles de chasseurs-cueilleurs appartenant à la culture natoufienne. Dans la steppe, leurs campements peuvent parfois être de simples haltes de chasse. Les tenants de cette culture natoufienne vivent également dans des villages construits en dur à la périphérie des zones steppiques. Cette situation qui perdure avec la néolithisation engendre différents scénarios de développement au sein d’un un même monde symbolique. Vers le viiie millénaire, la situation évolue avec un partage de la steppe entre des cultures pleinement sédentaires occupant des environnements favorables, des groupes de pasteurs nomades et d’autres dont l’activité principale semble être la chasse, principalement de la gazelle. La néolithisation peut ainsi être perçue comme un changement radical de l’occupation de la steppe plutôt que comme une simple adaptation à une nouvelle économie.Mais de quoi parle-t-on exactement lorsqu’on évoque le nomadisme néolithique ? Quelques pierres, des taches de cendre, des épandages de silex et d’os qui sont, dans les meilleurs des cas, les seuls témoignages des campements saisonniers de ces groupes. On est avec les nomades dans une archéologie de l’absence. Le campement est éphémère mais, paradoxalement, la présence du nomade a laissé des marques indélébiles dans la steppe. Les traces sont physiques mais elles sont aussi dans l’imaginaire tant des archéologues que des Bédouins qui participent aux fouilles.
@article{abbes_nomadisme_2023,
title = {Le nomadisme néolithique en zone steppique syrienne et les acteurs de sa découverte},
copyright = {https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/},
issn = {0242-7702},
url = {https://journals.openedition.org/nda/14637?lang=en},
doi = {10.4000/nda.14637},
abstract = {Le climat actuel des steppes du Proche-Orient se met progressivement en place au début de l’Holocène, à la veille de la néolithisation, vers le xiie millénaire avant notre ère. La steppe syrienne est alors parcourue par des groupes mobiles de chasseurs-cueilleurs appartenant à la culture natoufienne. Dans la steppe, leurs campements peuvent parfois être de simples haltes de chasse. Les tenants de cette culture natoufienne vivent également dans des villages construits en dur à la périphérie des zones steppiques. Cette situation qui perdure avec la néolithisation engendre différents scénarios de développement au sein d’un un même monde symbolique. Vers le viiie millénaire, la situation évolue avec un partage de la steppe entre des cultures pleinement sédentaires occupant des environnements favorables, des groupes de pasteurs nomades et d’autres dont l’activité principale semble être la chasse, principalement de la gazelle. La néolithisation peut ainsi être perçue comme un changement radical de l’occupation de la steppe plutôt que comme une simple adaptation à une nouvelle économie.Mais de quoi parle-t-on exactement lorsqu’on évoque le nomadisme néolithique ? Quelques pierres, des taches de cendre, des épandages de silex et d’os qui sont, dans les meilleurs des cas, les seuls témoignages des campements saisonniers de ces groupes. On est avec les nomades dans une archéologie de l’absence. Le campement est éphémère mais, paradoxalement, la présence du nomade a laissé des marques indélébiles dans la steppe. Les traces sont physiques mais elles sont aussi dans l’imaginaire tant des archéologues que des Bédouins qui participent aux fouilles.},
language = {fr},
number = {171},
urldate = {2024-03-14},
journal = {Les nouvelles de l'archéologie},
author = {Abbès, Frédéric},
month = jun,
year = {2023},
note = {ISBN: 9782735129409
Number: 171
Publisher: Editions de la Maison des Sciences de l'Homme},
pages = {34--37},
}
Downloads: 0
{"_id":"XxeokmQdR2EAJFWNH","bibbaseid":"abbs-lenomadismenolithiqueenzonesteppiquesyrienneetlesacteursdesadcouverte-2023","author_short":["Abbès, F."],"bibdata":{"bibtype":"article","type":"article","title":"Le nomadisme néolithique en zone steppique syrienne et les acteurs de sa découverte","copyright":"https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/","issn":"0242-7702","url":"https://journals.openedition.org/nda/14637?lang=en","doi":"10.4000/nda.14637","abstract":"Le climat actuel des steppes du Proche-Orient se met progressivement en place au début de l’Holocène, à la veille de la néolithisation, vers le xiie millénaire avant notre ère. La steppe syrienne est alors parcourue par des groupes mobiles de chasseurs-cueilleurs appartenant à la culture natoufienne. Dans la steppe, leurs campements peuvent parfois être de simples haltes de chasse. Les tenants de cette culture natoufienne vivent également dans des villages construits en dur à la périphérie des zones steppiques. Cette situation qui perdure avec la néolithisation engendre différents scénarios de développement au sein d’un un même monde symbolique. Vers le viiie millénaire, la situation évolue avec un partage de la steppe entre des cultures pleinement sédentaires occupant des environnements favorables, des groupes de pasteurs nomades et d’autres dont l’activité principale semble être la chasse, principalement de la gazelle. La néolithisation peut ainsi être perçue comme un changement radical de l’occupation de la steppe plutôt que comme une simple adaptation à une nouvelle économie.Mais de quoi parle-t-on exactement lorsqu’on évoque le nomadisme néolithique ? Quelques pierres, des taches de cendre, des épandages de silex et d’os qui sont, dans les meilleurs des cas, les seuls témoignages des campements saisonniers de ces groupes. On est avec les nomades dans une archéologie de l’absence. Le campement est éphémère mais, paradoxalement, la présence du nomade a laissé des marques indélébiles dans la steppe. Les traces sont physiques mais elles sont aussi dans l’imaginaire tant des archéologues que des Bédouins qui participent aux fouilles.","language":"fr","number":"171","urldate":"2024-03-14","journal":"Les nouvelles de l'archéologie","author":[{"propositions":[],"lastnames":["Abbès"],"firstnames":["Frédéric"],"suffixes":[]}],"month":"June","year":"2023","note":"ISBN: 9782735129409 Number: 171 Publisher: Editions de la Maison des Sciences de l'Homme","pages":"34–37","bibtex":"@article{abbes_nomadisme_2023,\n\ttitle = {Le nomadisme néolithique en zone steppique syrienne et les acteurs de sa découverte},\n\tcopyright = {https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/},\n\tissn = {0242-7702},\n\turl = {https://journals.openedition.org/nda/14637?lang=en},\n\tdoi = {10.4000/nda.14637},\n\tabstract = {Le climat actuel des steppes du Proche-Orient se met progressivement en place au début de l’Holocène, à la veille de la néolithisation, vers le xiie millénaire avant notre ère. La steppe syrienne est alors parcourue par des groupes mobiles de chasseurs-cueilleurs appartenant à la culture natoufienne. Dans la steppe, leurs campements peuvent parfois être de simples haltes de chasse. Les tenants de cette culture natoufienne vivent également dans des villages construits en dur à la périphérie des zones steppiques. Cette situation qui perdure avec la néolithisation engendre différents scénarios de développement au sein d’un un même monde symbolique. Vers le viiie millénaire, la situation évolue avec un partage de la steppe entre des cultures pleinement sédentaires occupant des environnements favorables, des groupes de pasteurs nomades et d’autres dont l’activité principale semble être la chasse, principalement de la gazelle. La néolithisation peut ainsi être perçue comme un changement radical de l’occupation de la steppe plutôt que comme une simple adaptation à une nouvelle économie.Mais de quoi parle-t-on exactement lorsqu’on évoque le nomadisme néolithique ? Quelques pierres, des taches de cendre, des épandages de silex et d’os qui sont, dans les meilleurs des cas, les seuls témoignages des campements saisonniers de ces groupes. On est avec les nomades dans une archéologie de l’absence. Le campement est éphémère mais, paradoxalement, la présence du nomade a laissé des marques indélébiles dans la steppe. Les traces sont physiques mais elles sont aussi dans l’imaginaire tant des archéologues que des Bédouins qui participent aux fouilles.},\n\tlanguage = {fr},\n\tnumber = {171},\n\turldate = {2024-03-14},\n\tjournal = {Les nouvelles de l'archéologie},\n\tauthor = {Abbès, Frédéric},\n\tmonth = jun,\n\tyear = {2023},\n\tnote = {ISBN: 9782735129409\nNumber: 171\nPublisher: Editions de la Maison des Sciences de l'Homme},\n\tpages = {34--37},\n}\n\n","author_short":["Abbès, F."],"key":"abbes_nomadisme_2023","id":"abbes_nomadisme_2023","bibbaseid":"abbs-lenomadismenolithiqueenzonesteppiquesyrienneetlesacteursdesadcouverte-2023","role":"author","urls":{"Paper":"https://journals.openedition.org/nda/14637?lang=en"},"metadata":{"authorlinks":{}},"downloads":0,"html":""},"bibtype":"article","biburl":"https://bibbase.org/zotero/cgiguet","dataSources":["Eb5HApojEjnrKMj45"],"keywords":[],"search_terms":["nomadisme","olithique","zone","steppique","syrienne","les","acteurs","couverte","abbès"],"title":"Le nomadisme néolithique en zone steppique syrienne et les acteurs de sa découverte","year":2023}