Les nouvelles masculinités en Suisse : une approche par l’idéologie de genre et la répartition du travail rémunéré et non rémunéré au sein des couples. Ben Salah, H., Wernli, B., & Henchoz, C. Enfances Familles Générations. Revue interdisciplinaire sur la famille contemporaine, March, 2017.
Les nouvelles masculinités en Suisse : une approche par l’idéologie de genre et la répartition du travail rémunéré et non rémunéré au sein des couples [link]Paper  abstract   bibtex   
Cadre de la recherche : Dans les sociétés occidentales postmodernes, des hommes adoptent désormais des comportements traditionnellement étiquetés comme féminins, notamment dans la répartition des rôles autour de l’enfant. En Suisse, l’investissement concret des hommes est toutefois caractérisé, globalement et en comparaison des femmes, par une implication moindre dans les tâches domestiques et familiales, qui diminue encore après la naissance d’un enfant. Objectifs : Partant de ce constat, cet article explore le rapport entre l’idéologie genrée et l’engagement des hommes et des pères dans ce domaine. Méthodologie : À l’aide de modèles statistiques multivariés, notre analyse tente de déterminer si les attitudes envers la vie familiale et l’égalité ont une influence sur l’implication domestique et familiale des hommes. Nous mobilisons pour cela plus de 25 000 entretiens téléphoniques effectués entre 2000 et 2011 dans le cadre du Panel suisse de ménages (PSM). Résultats : Les résultats font ressortir quatre formes de masculinité. « L’homme professionnel » construit sa masculinité essentiellement dans l’investissement professionnel sur le marché du travail et financier au sein du ménage. « L’homme orthodoxe » reste le pourvoyeur principal des revenus, sans pour autant dédaigner les tâches ménagères. Néanmoins, il s’occupe surtout de celles qui sont socialement définies comme étant masculines. « Le traditionnel gestionnaire » a un profil similaire, si ce n’est qu’il prend également en charge des tâches dites négociables, les tâches administratives du ménage. « L’homme inclusif » est celui qui partage le plus le temps de travail rémunéré et non rémunéré avec sa compagne. Conclusions : En définitive, ces différents profils s’expliquent moins par la mise en pratique d’une idéologie de genre que par des facteurs institutionnels ou pragmatiques comme le capital économique et humain à disposition des partenaires.Contribution : En proposant une typologie de l’implication dans le travail non rémunéré d’hommes en Suisse et en examinant de manière empirique plusieurs explications des différences constatées, cet article apporte une contribution originale à la connaissance des masculinités en contexte familial., Research Framework: In postmodern Western society, men have adopted behaviour that is traditionally labelled as being feminine, particularly when it comes to the distribution of child rearing roles. In Switzerland, the tangible investment of men is generally characterized, in comparison to women, by a lesser involvement in domestic and familial tasks, which is reduced further following the birth of a child. Objectives: Using this statement as our starting point, this article explores the relationship between gender ideology and the investment of men and fathers in this area. Methodology: Using multi-variate statistics models, our analysis attempts to determine whether attitudes to family life and equality have an influence on the domestic and familial involvement of men. We conducted over 25,000 telephone interviews between 2000 and 2011 as a part of the Swiss Household Panel (SHP). Results: Our results showed four types of masculinity. The “Professional Man” essentially builds his masculinity through their professional implication in the employment and financial aspects of the household. The “Orthodox Man” remains the main financial provider though they do not eschew domestic tasks. Regardless, they tend to take care of tasks that are socially defined as being masculine. The “Traditional Manager” has a similar profile though they only take charge of tasks that are negotiable such as the administrative aspects of the home. The “Inclusive Man” shares more time between paid and unpaid work with their partner. Conclusions: These different profiles are less explained by the practical application of a gender ideology than by institutional and pragmatic factors such as economic and human capital and the disposition of partners. Contributions: By offering a typology for involvement in unpaid work for Swiss men and by empirically examining several explanations for the stated differences, this article provides an original contribution to the understanding of masculinity in a familial context.
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	author = {Ben Salah, Hakim and Wernli, Boris and Henchoz, Caroline},
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