En 2002, l'insertion des jeunes dans l'emploi se fait plus ou moins lentement selon les pays européens. Brunet, F. Technical Report 84, Ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité, France, 2004. abstract bibtex Pour étudier l’insertion dans l’emploi, il faut suivre les jeunes par cohortes de sortants du système éducatif, ceux qui sont sortis il y a un an, deux ans... et non par âge. Une cohorte est dite insérée quand son taux de chômage est égal au taux de chômage global. La source sur l’emploi en Europe, l’enquête sur les forces de travail, ne permet pas de faire directement un tel suivi, sauf en 2000 grâce à son module ad hoc sur la transition entre l’éducation initiale et la vie active. Cette étude présente une méthode qui récupère l’information du module ad hoc 2000 pour constituer les autres années des cohortes de sortants du système éducatif. La méthode est appliquée aux quinze pays de l’Union Européenne avant l’élargissement du mois de mai 2004 pour les années 2001 et 2002 afin d'effectuer des comparaisons internationales. Au sortir de leurs études, les jeunes européens sont deux fois plus au chômage que l’ensemble de la population européenne. Ceux qui ont fini leurs études initiales il y a huit ans le sont 1,2 fois. Ainsi huit ans après la fin des études, les jeunes européens ne sont toujours pas insérés dans l’emploi. En fait ils le sont dans quelques pays mais pas dans tous. Le retournement de conjoncture entre 2001 et 2002 a rendu l’insertion des jeunes plus longue. Cependant le classement des pays selon la vitesse d’insertion entre ne varie guère depuis 1997. Aux Pays-Bas les jeunes s’insèrent très vite en trois ans alors qu’en Grèce ils mettent 14 ans. En France, ils mettent 11 ans. Le taux de chômage s'élève dans les trois pays respectivement à 3, 10 et 9%. Il existe un lien entre la difficulté d’insertion des jeunes et le chômage global, les deux phénomènes s’influençant mutuellement. Sans pouvoir expliquer les écarts entre les pays, l’apprentissage est plus important dans les pays à insertion rapide. Une explication plus poussée nécessiterait de connaître les autres facteurs possibles : règles de fonctionnement du marché du travail, efficacité du système éducatif... Les jeunes européens s’insèrent d’autant plus vite qu’ils sont diplômés. La hausse du diplôme des femmes explique en partie leur meilleure insertion.
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Au sortir de leurs études, les jeunes européens sont deux fois plus au chômage que l’ensemble de la population européenne. Ceux qui ont fini leurs études initiales il y a huit ans le sont 1,2 fois. Ainsi huit ans après la fin des études, les jeunes européens ne sont toujours pas insérés dans l’emploi. En fait ils le sont dans quelques pays mais pas dans tous.
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