Le courrier électronique recommandé : définition et étude de protocoles. Cailloux, O. 2003.
abstract   bibtex   
Un protocole de Courrier Électronique Recommandé sert à échanger un message (un courrier électronique) contre un reçu concernant ce message. Le fait que l’expéditeur puisse prouver qu’il a envoyé un message peut être utile dans des situations très diverses. Typiquement, il souhaite avoir la preuve qu’il a prévenu le destinataire avant d’entreprendre une action. Nous analysons diverses propriétés que de tels protocoles devraient satisfaire et proposons de nouvelles définitions concernant des propriétés à notre avis importantes mais non introduites avant ce travail, à notre connaissance. Par exemple, malgré le fait qu’il soit important de pouvoir dater une preuve si on souhaite l’utiliser en justice, aucun des auteurs des protocoles analysés dans ce travail ne s’est préoccupé de cette propriété. Nous constatons de plus un oubli problématique dans la littérature existante : la possibilité que le destinataire refuse le courrier. Nous définissons une nouvelle propriété, l’assurance de l’expéditeur, pour pallier ce problème. Sept protocoles de Courrier Électronique Recommandé sont analysés de façon critique, et plusieurs erreurs sont décrites. Nous proposons des corrections pour résoudre certains problèmes ou pour améliorer le respect de certaines propriétés. Une erreur commune à presque tous les protocoles est que les auteurs n’ont pas envisagé que, si les canaux utilisés ne permettent pas de déterminer une borne sur le temps d’envoi du message, Bob peut nier éternellement avoir reçu le courrier. Cette remarque importante est faite, à notre connaissance, pour la première fois dans ce travail. Nous poursuivons la comparaison en étudiant l’applicabilité de ces protocoles sur Internet. Nous déterminons d’abord si les hypothèses sur les qualités de canaux nécessaires au fonctionnement des protocoles peuvent être satisfaites sur ce média. Nous définissons des qualités de canaux supplémentaires par rapport aux canaux habituellement utilisés dans la littérature, ce qui nous permet de montrer qu’Internet peut éventuellement être utilisé pour envoyer un Courrier Électronique Recommandé. C’est à notre connaissance la première fois qu’une réflexion est menée pour tenter de valider l’utilisation pratique, sur Internet, d’un protocole de Courrier Électronique Recommandé théorique. Nous comparons en détail les protocoles analysés ci-dessus dans ce contexte d’utilisation plus précis. Nous examinons entre autres les différents mécanismes mis en oeuvre pour réduire le risque que Bob refuse le courrier et le coût probable d’utilisation du protocole (dépendant principalement de la charge sur la tierce partie de confiance). Après cette étude théorique, plusieurs services de Courrier Électronique Recommandé actuellement utilisés sur Internet sont décrits et analysés. Nous constatons combien les solutions proposées sont souvent peu efficaces et peu sérieuses, s’adressant principalement à un utilisateur qui pense que le courrier qu’il s’apprête à envoyer n’a pas assez de valeur pour que cela vaille la peine d’exploiter une faille dans le protocole. Seul un des services proposés peut d’après nos observations être utilisé pour envoyer un courrier tout en garantissant l’équité. Comme il est basé sur le modèle postal, il satisfait également l’anonymat et l’assurance de l’expéditeur.
@misc{cailloux_courrier_2003,
	address = {Brussels, Belgium},
	type = {Master's {Thesis} ({Mémoire} de {Licence} en {Informatique})},
	title = {Le courrier électronique recommandé : définition et étude de protocoles},
	abstract = {Un protocole de Courrier Électronique Recommandé sert à échanger un message (un courrier électronique) contre un reçu concernant ce message. Le fait que l’expéditeur puisse prouver qu’il a envoyé un message peut être utile dans des situations très diverses. Typiquement, il souhaite avoir la preuve qu’il a prévenu le destinataire avant d’entreprendre une action.
Nous analysons diverses propriétés que de tels protocoles devraient satisfaire et proposons de nouvelles définitions concernant des propriétés à notre avis importantes mais non introduites avant ce travail, à notre connaissance. Par exemple, malgré le fait qu’il soit important de pouvoir dater une preuve si on souhaite l’utiliser en justice, aucun des auteurs des protocoles analysés dans ce travail ne s’est préoccupé de cette propriété. Nous constatons de plus un oubli problématique dans la littérature existante : la possibilité que le destinataire refuse le courrier. Nous définissons une nouvelle propriété, l’assurance de l’expéditeur, pour pallier ce problème.
Sept protocoles de Courrier Électronique Recommandé sont analysés de façon critique, et plusieurs erreurs sont décrites. Nous proposons des corrections pour résoudre certains problèmes ou pour améliorer le respect de certaines propriétés. Une erreur commune à presque tous les protocoles est que les auteurs n’ont pas envisagé que, si les canaux utilisés ne permettent pas de déterminer une borne sur le temps d’envoi du message, Bob peut nier éternellement avoir reçu le courrier. Cette remarque importante est faite, à notre connaissance, pour la première fois dans ce travail.
Nous poursuivons la comparaison en étudiant l’applicabilité de ces protocoles sur Internet. Nous déterminons d’abord si les hypothèses sur les qualités de canaux nécessaires au fonctionnement des protocoles peuvent être satisfaites sur ce média. Nous définissons des qualités de canaux supplémentaires par rapport aux canaux habituellement utilisés dans la littérature, ce qui nous permet de montrer qu’Internet peut éventuellement être utilisé pour envoyer un Courrier Électronique Recommandé. C’est à notre connaissance la première fois qu’une réflexion est menée pour tenter de valider l’utilisation pratique, sur Internet, d’un protocole de Courrier Électronique Recommandé théorique.
Nous comparons en détail les protocoles analysés ci-dessus dans ce contexte d’utilisation plus précis. Nous examinons entre autres les différents mécanismes mis en oeuvre pour réduire le risque que Bob refuse le courrier et le coût probable d’utilisation du protocole (dépendant principalement de la charge sur la tierce partie de confiance).
Après cette étude théorique, plusieurs services de Courrier Électronique Recommandé actuellement utilisés sur Internet sont décrits et analysés. Nous constatons combien les solutions proposées sont souvent peu efficaces et peu sérieuses, s’adressant principalement à un utilisateur qui pense que le courrier qu’il s’apprête à envoyer n’a pas assez de valeur pour que cela vaille la peine d’exploiter une faille dans le protocole. Seul un des services proposés peut d’après nos observations être utilisé pour envoyer un courrier tout en garantissant l’équité. Comme il est basé sur le modèle postal, il satisfait également l’anonymat et l’assurance de l’expéditeur.},
	school = {Université Libre de Bruxelles},
	author = {Cailloux, Olivier},
	year = {2003}
}

Downloads: 0