Evolution du poids des patientes sous contraceptifs hormonaux: étude en vie réelle dans un cabinet de médecine générale de la métropole lilloise. Delattre, C. Ph.D. Thesis, Université du droit et de la santé, Lille ; 1969-2017, France, 2017.
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Objectif. De nombreuses études ont examiné l’effet de la contraception hormonale sur le poids mais elles sont interventionnelles et ne reflètent pas la vie réelle. L’objectif de cette étude était d’évaluer la variation de poids des patientes sous contraception hormonale dans la vie réelle en réutilisant les données médicales collectées en soins primaires. Puis nous avons étudié les covariables qui pouvaient influencer cette variation. Méthode. Nous avons mené une étude observationnelle en vie réelle dans un cabinet de médecine générale à Tourcoing. Les poids ont été collectés de janvier 2013 à juin 2015. La variation de poids était étudiée chez les femmes sous contraceptifs hormonaux (deuxième et troisième génération de pilules oestroprogestatives (POP), contraceptifs progestatifs (CP)) par rapport à leur poids initial. Nous avons recherché les covariables significatives grâce au modèle de régression multiple. Résultats. L’analyse comprenait 277 patientes soit 341 individus statistiques avec un âge médian de 27.9 ans : 62.2% utilisaient une POP de deuxième génération, 31.1% un CP, 5.57% une POP de troisième génération et 1.17% utilisaient un dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre. Parmi les utilisatrices de CP, 22.9% utilisaient le désogestrel 75 μg, 6.74% l’implant et 1.47% le DIU hormonal. Le suivi moyen était de 285 jours. La variation moyenne de poids à 3 mois était de -0.168 kg [-0.546 ; 0.209] et n’était pas significativement différente de zéro (p=0.38). Les résultats étaient similaires à 1.5, 6 ou 12 mois. Les femmes perdaient 0.704 kg par an (p=0.00043). Comparé aux autres groupes de contraceptifs, l’utilisation du DIU au cuivre était associée à une perte moyenne de poids significative de 3.90 kg par an (p=4.6*10-6). L’hypothyroïdie était associée à une prise moyenne de poids de 2.21 kg par an (p=0.0027). Conclusion. Cette étude a démontré que la prise de POP et de CP n’était pas associée à une variation de poids dans la vie réelle et qu’il était possible d’utiliser secondairement des données collectées de façon routinière en soins primaires, ce qui ouvre des champs de recherche médicale stimulants et prometteurs.
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	language = {français},
	school = {Université du droit et de la santé},
	author = {Delattre, Claire},
	collaborator = {Chazard, Emmanuel},
	year = {2017},
	keywords = {Analyse des données, Analyse des données -- Thèses et écrits académiques, Collecte de données -- Dissertation universitaire, Contraceptifs féminins -- Dissertation universitaire, Contraceptifs oraux, Contraceptifs oraux -- Thèses et écrits académiques, Prise de poids, Prise de poids -- Dissertation universitaire, Prise de poids -- Thèses et écrits académiques, contraception hormonale, dispositif intra-utérin, médecine générale, poids, réutilisation de données},
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