Orient, Afrique et classicisme : l’Égypte pharaonique face à l'histoire de l'art. Grimal, N. CRAI 2012, 155(4):1741--1760, 2014.
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L’histoire de l’Art ne tient pas dans l’égyptologie la place que l’on pourrait s’attendre à lui voir tenir. Les études qui lui sont consacrées sont, en effet, bien loin du niveau qu’elles atteignent pour des civilisations plus proches de la nôtre. Bien loin, en tout cas, de pouvoir prétendre à la hauteur de la réflexion esthétique que notre Confrère Roland Recht vient de mettre si brillamment en lumière à travers l’œuvre d’André Chastel, auquel nous rendons aujourd’hui hommage, tout comme nous rendons hommage à notre regretté Secrétaire perpétuel, Jean Leclant, qui nous a quittés l’an dernier. La civilisation pharaonique est généralement évoquée comme point de comparaison par les historiens d’Art, essentiellement pour son antériorité et sa spécificité. Elle rejoint en cela les autres civilisations orientales, beaucoup plus anciennes que celles qui ont fondé la nôtre, tout en en étant fort différentes. Comparaison et non filiation. Sans doute faut-il voir là le poids de l’européanocentrisme dans les études d’histoire de l’Art, plus enclines à s’interroger sur leurs propres racines que sur des cultures avec lesquelles aucun lien direct ne paraît décelable.
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La civilisation pharaonique est généralement évoquée comme point de comparaison par les historiens d’Art, essentiellement pour son antériorité et sa spécificité. Elle rejoint en cela les autres civilisations orientales, beaucoup plus anciennes que celles qui ont fondé la nôtre, tout en en étant fort différentes. Comparaison et non filiation. Sans doute faut-il voir là le poids de l’européanocentrisme dans les études d’histoire de l’Art, plus enclines à s’interroger sur leurs propres racines que sur des cultures avec lesquelles aucun lien direct ne paraît décelable.},
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  urldate = {2014-09-19},
  journal = {CRAI 2012},
  author = {Grimal, Nicolas},
  year = {2014},
  keywords = {CRAI},
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