Nouveau profil épidémiologique de la gale humaine dans un cabinet de médecine générale de la Métropole lilloise. Grujon, A. Ph.D. Thesis, Université de Lille, Lille, France, December, 2017.
abstract   bibtex   
Objectif: La gale est un problème de santé publique en France. L’activité en soins primaires en France est importante et représente chaque année plusieurs centaines de millions de consultations. L’objectif de cette étude était d’estimer en vie réelle, l’incidence de la gale et de décrire la population atteinte, en réutilisant les données collectées régulièrement en soins primaires. Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude en vie réelle à partir de données de consultations d’un cabinet de médecine générale du nord de la France de Janvier 2013 à Juin 2015. Nous avons estimé l’incidence de la gale dans ce quartier, recherché les facteurs pouvant influencer sa survenue et sa récidive, et évalué la prise en charge thérapeutique de cette pathologie. Résultats : L’analyse comprenait 177 patients dont 96 femmes. La gale survenait de façon uniforme dans les deux sexes, elle était plus fréquente chez les jeunes enfants de sexe masculin et chez les femmes de 40-50 ans. Elle survenait plus fréquemment durant la saison fraîche à savoir la période automno-hivernale. Aucun facteur influençant l’immunité ou terrain sous-jacent n’a été observé comme survenant de façon concomitante à la gale. Tous les patients ont reçu un traitement scabicide : 163 par voie orale par ivermectine, 10 par voie locale (8 par benzoate de benzyle et 2 par esdépalléthrine/butoxyde de pipéronyle). Trois patients ont reçu une bithérapie scabicide. Quarante-deux patients (23.7%) ont présenté une récidive, 16 (9.04%) parmi eux ont récidivé sous 60 jours. Le délai médian de récidive était de 28 jours [22.3; 36.3]. Quinze patients ont reçu un traitement scabicide oral, un seul par voie locale. La récidive des 16 patients était traitée pour 11 patients par traitement scabicide oral, 2 par voie locale et 3 patients ont reçu une bithérapie scabicide. Le taux de récidive apparaît de manière significative supérieur en hiver comparativement aux autres saisons (68.8% des récidives, p=0.021). L’âge n’apparaît pas quant à lui comme un facteur de récidive (p=0.63). Discussion : Cette étude montre que la gale est une pathologie fréquente en médecine générale et en recrudescence comme cela a été démontré dans les études précédentes. L’incidence de cette pathologie est souvent sous-estimée du fait de l’absence de déclaration obligatoire mais aussi de la perception de cette pathologie comme la maladie des « gens vieux, sales, pauvres, ruraux » ancrée dans les moeurs. Inversement, cette étude montre qu’il s’agit d’une pathologie fréquente en milieu urbain et touchant des personnes de tout âge, en particulier des jeunes enfants. Cette étude montre que la période hivernale est un facteur de risque significatif de contamination mais aussi de récidive. Conclusion : Cette étude a démontré qu’il était possible d’utiliser secondairement des données collectées en routine en soins primaires et ouvre des champs de recherches médicales stimulants et prometteurs.
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	title = {Nouveau profil épidémiologique de la gale humaine dans un cabinet de médecine générale de la {Métropole} lilloise.},
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	language = {Fr},
	school = {Université de Lille},
	author = {Grujon, Anaëlle},
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	year = {2017}
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