Morigny-Champigny (Essonne), Tracé sud de la déviation : RN 20-RD 207, lieu-dit Saint-Phallier : [rapport de fouille]. Lawrence-Dubovac Paulette, Mathery Laëtitia, Bayle Grégory, & Bruant Jean Technical Report Inrap CIF, Pantin, 2015.
abstract   bibtex   
Le site de Morigny-Champigny, Tracé sud de la déviation RN20-RD 207 "Saint Phallier" a été fréquenté de la Préhistoire à l'époque moderne et contemporaine. Les périodes les plus reculés sont représentées de manières anecdotiques (du Mésolithique à l'âge du Bronze) par des éléments isolés. Une première occupation structurée remonte à la transition de La Tène ancienne/La Tène moyenne. Il s'agit très certainement d'une partie d'un habitat plus important se développant au nord de l'emprise fouillée. Cet habitat laténien est l'un des rares exemples recensés pour le sud sénonais. Situé à la confluence des territoires Sénons, Carnutes et Parisii, il permet d'apporter de nouveaux éléments dans un contexte régional particulier et mal connu. De plus, ce type d'occupation transitionnelle entre La Tène ancienne et moyenne est encore très mal documenté car les exemples sont peu nombreux. Le site est réoccupé au Ier siècle ap. J.-C., avec l'installation d'une zone artisanale et d'une nécropole. L'activité de la première est représentée par une exploitation intermittente des ressources minérales du sous-sol, peut-être sous forme de petites concessions. Les matériaux prélevés sont des sables grossiers et des éléments calcaires de petite dimension. Deux caves découvertes au sud-est de la parcelle sont probablement liées à l'exploitation, tout au moins pour l'une d'entre elles. L'ensemble de ces structures finissent d'être remblayées avant la fin du IIIe siècle ap. J.-C. Une partie du mobilier découvert renvoie à des rejets de pratiques cultuelles non déterminées mais qui pourraient être mis en relation avec la nécropole toute proche. L'autre partie du mobilier découvert renvoie à des rejets de pratiques cultuelles non déterminées mais qui pourraient être mis en relation avec la nécropole toute proche. L'autre partie du mobilier reflète le comblement d'une décharge en milieu périurbain, notamment par son hétérogénéité chronologique (Ier au IIIe siècle) pouvant être issue de l'assainissement de zones d'habitats différentes et par la présence de carcasses de chevaux et de chiens. La nécropole se développe au nord et nord-ouest des parcelles prescrites. La fouille n'a donc concerné qu'une infime partie de l'ensemble. Cependant, elle apporte son lot d'informations sur les gestes mortuaires pratiqués et la durée d'utilisation de ce secteur. Alors que les datations de cette zone confirment l'utilisation longue de ce lieu à des fins funéraires (du Haut au Bas-Empire) et ce pour l'ensemble de la nécropole, l'analyse taphonomique des sépultures montre un mode d'inhumation particulier qui se caractérise par l'absence de mobilier en dépôts funéraires et par l'utilisation systématique de l'inhumation dès le Haut-Empire. L'occupation confirmée du site s'interrompt après le Ve siècle, d'après la datation C14 de certaines sépultures. Il faut attendre le XIIe siècle pour retrouver trace d'une fréquentation humaine. Celle-ci se caractérise essentiellement par un réseau viaire. Un chemin s'écarte de l'axe principal : l'actuelle Nationale 20. L'ancienneté de cette voie se matérialise, par ailleurs, par des ornières de débordements médiévales et modernes sur les parcelles prescrites.
@techreport{lawrence-dubovac_paulette_morigny-champigny_2015,
	address = {Pantin},
	title = {Morigny-{Champigny} ({Essonne}), {Tracé} sud de la déviation :  {RN} 20-{RD} 207, lieu-dit {Saint}-{Phallier} :  [rapport de fouille]},
	abstract = {Le site de Morigny-Champigny, Tracé sud de la déviation RN20-RD 207 "Saint Phallier" a été fréquenté de la Préhistoire à l'époque moderne et contemporaine. Les périodes les plus reculés sont représentées de manières anecdotiques (du Mésolithique à l'âge du Bronze) par des éléments isolés. Une première occupation structurée remonte à la transition de La Tène ancienne/La Tène moyenne. Il s'agit très certainement d'une partie d'un habitat plus important se développant au nord de l'emprise fouillée. Cet habitat laténien est l'un des rares exemples recensés pour le sud sénonais. Situé à la confluence des territoires Sénons, Carnutes et Parisii, il permet d'apporter de nouveaux éléments dans un contexte régional particulier et mal connu. De plus, ce type d'occupation transitionnelle entre La Tène ancienne et moyenne est encore très mal documenté car les exemples sont peu nombreux. Le site est réoccupé au Ier siècle ap. J.-C., avec l'installation d'une zone artisanale et d'une nécropole.
L'activité de la première est représentée par une exploitation intermittente des ressources minérales du sous-sol, peut-être sous forme de petites concessions. Les matériaux prélevés sont des sables grossiers et des éléments calcaires de petite dimension. Deux caves découvertes au sud-est de la parcelle sont probablement liées à l'exploitation, tout au moins pour l'une d'entre elles. L'ensemble de ces structures finissent d'être remblayées avant la fin du IIIe siècle ap. J.-C. Une partie du mobilier découvert renvoie à des rejets de pratiques cultuelles non déterminées mais qui pourraient être mis en relation avec la nécropole toute proche. L'autre partie du mobilier découvert renvoie à des rejets de pratiques cultuelles non déterminées mais qui pourraient être mis en relation avec la nécropole toute proche. L'autre partie du mobilier reflète le comblement d'une décharge en milieu périurbain, notamment par son hétérogénéité chronologique (Ier au IIIe siècle) pouvant être issue de l'assainissement de zones d'habitats différentes et par la présence de carcasses de chevaux et de chiens.
La nécropole se développe au nord et nord-ouest des parcelles prescrites. La fouille n'a donc concerné qu'une infime partie de l'ensemble. Cependant, elle apporte son lot d'informations sur les gestes mortuaires pratiqués et la durée d'utilisation de ce secteur. Alors que les datations de cette zone confirment l'utilisation longue de ce lieu à des fins funéraires (du Haut au Bas-Empire) et ce pour l'ensemble de la nécropole, l'analyse taphonomique des sépultures montre un mode d'inhumation particulier qui se caractérise par l'absence de mobilier en dépôts funéraires et par l'utilisation systématique de l'inhumation dès le Haut-Empire. L'occupation confirmée du site s'interrompt après le Ve siècle, d'après la datation C14 de certaines sépultures. Il faut attendre le XIIe siècle pour retrouver trace d'une fréquentation humaine. Celle-ci se caractérise essentiellement par un réseau viaire. Un chemin s'écarte de l'axe principal : l'actuelle Nationale 20. L'ancienneté de cette voie se matérialise, par ailleurs, par des ornières de débordements médiévales et modernes sur les parcelles prescrites.},
	institution = {Inrap CIF},
	author = {{Lawrence-Dubovac Paulette} and {Mathery Laëtitia} and {Bayle Grégory} and {Bruant Jean}},
	year = {2015},
	keywords = {acquisition de ressource naturelle, anthropologie, archéozoologie, artisanat, broyage, bâtiment agricole, carpologie, carrière, cave, cercueil, coffre en bois, coquille, céramique du fer, céramique gallo-romaine, céramique médiévale, céramologie, céréale, datation isotopique, faune, fosse, fossé, fossé parcellaire, fusaïole, géologie, géomorphologie, habillement, habitat rural, industrie lithique, industrie osseuse, inhumation, matière organique, matériaux de construction, micromorphologie, mobilier funéraire, monnaie, mouture, numismatique, nécropole, objet métallique, outil, pavé, pratique funéraire, radiocarbone, scories, silo, statuette, stockage, stratigraphie, structure agraire, sépulture, tabletterie, taphonomie, torchis, tuile, verrerie, voirie, xylologie},
}

Downloads: 0