Patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique avec surexpression de HER2, en première et deuxième ligne de traitement: survie et facteurs pronostiques. Lemaître, J. Ph.D. Thesis, Université de Lille, 2022-...., France, April, 2023.
Patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique avec surexpression de HER2, en première et deuxième ligne de traitement: survie et facteurs pronostiques [pdf]Paper  abstract   bibtex   
Contexte : Le cancer du sein représente un enjeu de santé public majeur dans lequel les avancées thérapeutiques sont nombreuses, notamment dans le cadre du cancer du sein métastatique avec surexpression de HER2, qui présente des particularités notamment pronostiques. Le standard de prise en charge jusqu’au milieu de l’année 2022 a reposé sur l’association Trastuzumab – Pertuzumab – Docetaxel en première ligne, suivie du Trastuzumab Emtansine (T-DM1) en deuxième ligne, mais il existe peu de données de vie réelle concernant ces traitements, c’est pourquoi nous avons réalisé cette étude à la fois descriptive et pronostique. Matériel et Méthodes : 10,408 patientes traitées par Pertuzumab entre 2014 et 2021, ayant un code C50* (codant pour le cancer du sein) et ayant un séjour index dans une structure publique ou privée non lucrative ont été incluses dans notre étude, à partir de la base nationale du PMSI. A partir de cette base ont été extraites des données administratives, des données relatives aux comorbidités et des données de mortalité intra-hospitalière, concernant les patientes sous Pertuzumab en première ligne de traitement puis les patientes sous T-DM1 en deuxième ligne de traitement. Résultats : La survie médiane sous Pertuzumab n’était pas atteinte au moment de l’analyse, mais elle était de 61.9% (IC95 [60.6, 63.1]) à 5 ans, et était associée négativement à un séjour en soins intensifs, des troubles hydro-électrolytiques, un statut métastatique codé dans le PMSI, une infection, le diabète, la dénutrition, les cytopénies et l’âge. La radiothérapie était au contraire un facteur protecteur. La survie médiane sous T-DM1, parmi les patientes vivantes après la première ligne, était de 2.8 ans, soit une survie à 5 ans de 36.9% (IC95 [34.6, 39.4]). Les facteurs de risque étaient : un code pour des métastases hépatiques ou cérébro-méningées, la dénutrition et l’âge. Conclusion : Il s’agit à notre connaissance, de la plus grande cohorte de vie réelle concernant les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique avec surexpression de HER2 en première et deuxième ligne de traitement, et ces résultats sont cohérents avec l’ensemble des données disponibles, tant les études princeps CLEOPATRA et EMILIA que d’autres études rétrospectives.

Downloads: 0