Les démocraties populaires d’Europe de l’Est ont-elles protégé la santé de leurs travailleurs? La Tchécoslovaquie socialiste face à la silicose. Mackova, E. & Rosental, P. Journal of Modern European History, 7(2):240–264, 2009.
Les démocraties populaires d’Europe de l’Est ont-elles protégé la santé de leurs travailleurs? La Tchécoslovaquie socialiste face à la silicose [link]Paper  abstract   bibtex   
L’article analyse l’attitude de la Tchécoslovaquie socialiste face à la silicose, maladie professionnelle la plus grave du XXe siècle. La propagande du régime a vanté la qualité de la protection sanitaire des travailleurs, censée être garantie par des constructions juridiques originales, un ambitieux réseau de médecine du travail, une bonne couverture par les assurances sociales et une active politique de reclassement des ouvriers malades. Malgré ces affirmations triomphales, la mécanisation de l’après-guerre entraîne une rapide détérioration de la situation sanitaire dans les mines. Productivisme aidant, la silicose frappe de manière accélérée: prévention, organisation du travail, détection radiologique, mesures de l’empoussièrement et enregistrement statistique sont défectueux. Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, jeunes ruraux et dissidents politiques sont affectés aux postes à risques. Les années 1960 marquent une amélioration, couplée au retour de la Tchécoslovaquie dans les grandes conférences internationales après avoir tenté en pleine guerre froide de tenir une forme de balance entre Bureau International du Travail et bloc soviétique. En esquissant une comparaison avec la France, l’article propose une réflexion sur la santé au travail dans les pays de l’ex-bloc socialiste.
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