L’émergence de l’âge adulte : de l’impact des référentiels institutionnels en France et au Québec. Moulin, S. SociologieS, 2015.
L’émergence de l’âge adulte : de l’impact des référentiels institutionnels en France et au Québec [link]Paper  abstract   bibtex   
Les études portant sur les transitions vers l’âge adulte ont montré que les jeunes des générations nées après les années 1960 ont repoussé les principales étapes d’entrée dans l’âge adulte par rapport aux générations précédentes : on a observé à la fois un allongement de la durée des études et un recul de l’âge de l’insertion en emploi à temps plein sur le marché du travail, de l’âge du mariage et de l’âge au premier enfant. Ces changements structurels ont conduit Jeffrey Arnett, un chercheur en psychologie du développement, à proposer une distinction entre les jeunes adultes et les adultes émergents. Plutôt que de parler d’un allongement de la jeunesse (Cavalli & Galland, 1993), Jeffrey Arnett soutient qu’il existe dorénavant un âge nouveau entre l’adolescence et l’âge adulte : l’âge adulte émergeant. Cette théorie est devenue rapidement une théorie de référence non seulement en psychologie du développement mais aussi dans beaucoup d’autres champs, y compris la sociologie de la jeunesse. Jeffrey Arnett soutient que l’âge adulte émergeant est la période la plus hétérogène du parcours de vie parce qu’elle est exceptionnellement peu structurée par les institutions. Cet article vise à mettre cette affirmation théorique à l’épreuve de la comparaison internationale par une analyse comparée des étudiants adultes émergeants du Québec et de la France. À l’encontre de Jeffrey Arnett, nous faisons l’hypothèse que les encadrements institutionnels différenciés des étudiants en France et au Québec façonnent les formes que prennent pour eux l’âge adulte émergeant dans les deux espaces nationaux.
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	urldate = {2015-11-16},
	journal = {SociologieS},
	author = {Moulin, Stéphane},
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