Étude anatomique et immunohistochimique de l’innervation utérine. Pinsard, M., Bellaud, P., Mouchet, N., Fautrel, A., Leveque, J., Lavoue, V., Morandi, X., & Nyangoh Timoh, K. Morphologie, 105(350, Supplement):S30–S31, September, 2021.
Étude anatomique et immunohistochimique de l’innervation utérine [link]Paper  doi  abstract   bibtex   
Introduction/Objectif L’adénomyose et l’endométriose sont des pathologies pelviennes bénignes très fréquentes, responsables de symptômes douloureux secondaires à des anomalies de l’innervation utérine [1], [2], [3], [4], [5]. Cependant, les données disponibles concernant l’innervation précise de l’utérus sont très pauvres. L’objectif était de réaliser une cartographie anatomique et fonctionnelle de l’innervation utérine, et d’élaborer le premier modèle de reconstruction tridimensionnelle de l’innervation utérine. Matériels et méthodes Des coupes sériées ont été effectuées sur le bassin de 3 fœtus féminins humains. Les coupes étaient traitées par l’HES, puis immunomarquées pour détecter l’ensemble des nerfs (anticorps anti-protéine S100), puis caractériser les différents types de fibres nerveuses (PMP 22+, TH+, VAChT+, CGRP1+, VIP+, NPY+, nNOS+, ocytocine+ et relaxine+). Une quantification automatisée de chaque type nerfs a été réalisée dans les différentes portions et couches de l’utérus. Une reconstruction tridimensionnelle a été réalisée grâce à la technique de dissection anatomique assistée par ordinateur (DAAO). Résultats Nous avons réalisé le premier modèle de reconstruction tridimensionnelle de l’innervation utérine. Elle provenait du plexus hypogastrique inférieur, lui-même alimenté par les nerfs hypogastriques et splanchniques pelviens. Il existait un faisceau de fibres nerveuses accessoire émanant du plexus hypogastrique inférieur, qui contournait l’uretère pour venir aborder le bord latéral du col utérin au niveau de la zone d’insertion du vagin. La portion supra-vaginale du col était la plus innervée. Il existait une innervation endométriale qui atteignait la couche fonctionnelle de l’endomètre. Les nerfs intra-utérins étaient composés de fibres autonomes TH+ et VIP+, et de fibres sensitives NPY+ et CGRP1+. Enfin, l’artère utérine avait une innervation autonome mais aussi sensitive. Conclusion Nous avons effectué une étude complète de l’innervation utérine en situation physiologique, et réalisé le premier modèle de reconstruction tridimensionnelle de l’innervation utérine. Cette base solide permettra l’étude de l’innervation utérine en situation pathologique, pour espérer trouver de nouvelles pistes thérapeutiques.
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	series = {Congrès {AM}/{CHEC} 2021},
	title = {Étude anatomique et immunohistochimique de l’innervation utérine},
	volume = {105},
	issn = {1286-0115},
	url = {https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1286011521001533},
	doi = {10.1016/j.morpho.2021.05.087},
	abstract = {Introduction/Objectif
L’adénomyose et l’endométriose sont des pathologies pelviennes bénignes très fréquentes, responsables de symptômes douloureux secondaires à des anomalies de l’innervation utérine [1], [2], [3], [4], [5]. Cependant, les données disponibles concernant l’innervation précise de l’utérus sont très pauvres. L’objectif était de réaliser une cartographie anatomique et fonctionnelle de l’innervation utérine, et d’élaborer le premier modèle de reconstruction tridimensionnelle de l’innervation utérine.
Matériels et méthodes
Des coupes sériées ont été effectuées sur le bassin de 3 fœtus féminins humains. Les coupes étaient traitées par l’HES, puis immunomarquées pour détecter l’ensemble des nerfs (anticorps anti-protéine S100), puis caractériser les différents types de fibres nerveuses (PMP 22+, TH+, VAChT+, CGRP1+, VIP+, NPY+, nNOS+, ocytocine+ et relaxine+). Une quantification automatisée de chaque type nerfs a été réalisée dans les différentes portions et couches de l’utérus. Une reconstruction tridimensionnelle a été réalisée grâce à la technique de dissection anatomique assistée par ordinateur (DAAO).
Résultats
Nous avons réalisé le premier modèle de reconstruction tridimensionnelle de l’innervation utérine. Elle provenait du plexus hypogastrique inférieur, lui-même alimenté par les nerfs hypogastriques et splanchniques pelviens. Il existait un faisceau de fibres nerveuses accessoire émanant du plexus hypogastrique inférieur, qui contournait l’uretère pour venir aborder le bord latéral du col utérin au niveau de la zone d’insertion du vagin. La portion supra-vaginale du col était la plus innervée. Il existait une innervation endométriale qui atteignait la couche fonctionnelle de l’endomètre. Les nerfs intra-utérins étaient composés de fibres autonomes TH+ et VIP+, et de fibres sensitives NPY+ et CGRP1+. Enfin, l’artère utérine avait une innervation autonome mais aussi sensitive.
Conclusion
Nous avons effectué une étude complète de l’innervation utérine en situation physiologique, et réalisé le premier modèle de reconstruction tridimensionnelle de l’innervation utérine. Cette base solide permettra l’étude de l’innervation utérine en situation pathologique, pour espérer trouver de nouvelles pistes thérapeutiques.},
	number = {350, Supplement},
	urldate = {2024-09-11},
	journal = {Morphologie},
	author = {Pinsard, Marion and Bellaud, P. and Mouchet, N. and Fautrel, A. and Leveque, J. and Lavoue, V. and Morandi, X. and Nyangoh Timoh, K.},
	month = sep,
	year = {2021},
	keywords = {Dissection anatomique assistée par ordinateur (DAAO), Innervation utérine, Reconstruction tridimensionnelle},
	pages = {S30--S31},
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