L'histoire au prétoire. Deux historiens dans les procès des maladies professionnelles et environnementales. Rosner, D. & Markowitz, G. Revue d’histoire moderne et contemporaine, 56-1(1):227–253, 2009. 1
L'histoire au prétoire. Deux historiens dans les procès des maladies professionnelles et environnementales [link]Paper  doi  abstract   bibtex   
Les risques environnementaux et professionnels préoccupent de plus en plus les pays industrialisés soumis, vieillissement des populations aidant, à l’aggravation du fléau des maladies chroniques. Aux États-Unis, la responsabilité de ces formes nouvelles d’exposition aux produits toxiques se juge devant les tribunaux. Ces dernières années, la question de savoir à quel moment les entreprises, chimiques ou autres, ont eu connaissance de la nocivité de leurs produits, a mené les jurys à solliciter les historiens. Certains ont mis leur expertise au service de l’industrie dans les procès intentés par les ouvriers ou les consommateurs de tabac, de plomb ou d’amiante. D’autres ont au contraire témoigné au profit des plaignants, à commencer par les auteurs du présent article qui retracent leur expérience dans des affaires liées à l’exposition d’enfants ou d’ouvriers à la silice, au plomb et aux plastiques. Ils analysent la réaction des entreprises mais aussi des autres historiens à leur implication dans ces procès. Ils s’efforcent de déterminer le rôle possible des historiens au prétoire, et comment articuler leur éthos professionnel avec l’argumentaire juridique./ The risks associated with environmental and occupational exposures are a topic of enormous concern as industrialized nations face the prospects of aging populations and a growing burden of chronic disease. Because of this courts in the United States are being asked to decide who is responsible for new conditions associated with toxic exposures. In recent years historians have been called into courtrooms to explain to juries when information about the dangers of chemicals and other disease-causing agents were known to companies that made or marketed dangerous products. Some have used their expertise to defend industries against lawsuits by workers and consumers in tobacco, lead, asbestosis. Others, such as the authors of this paper, have testified on behalf of workers and consumers who are seeking damages and redress from polluting companies. This paper looks at this recent development through the lens of two historians who have participated in court cases on behalf of children and workers who have come down with diseases associated with exposures to silica, lead, and plastics. Specifically, we explore the response of industries and other historians to our involvement in these cases. We raise the question : what is the proper role of historians in the courtroom and how do we balance our professional and advocacy roles?
@article{rosner_histoire_2009,
	title = {L'histoire au prétoire. {Deux} historiens dans les procès des maladies professionnelles et environnementales},
	volume = {56-1},
	issn = {0048-8003, 1776-3045},
	shorttitle = {L'histoire au prétoire.},
	url = {http://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2009-1-page-227.htm},
	doi = {10.3917/rhmc.561.0227},
	abstract = {Les risques environnementaux et professionnels préoccupent de plus en plus les pays industrialisés soumis, vieillissement des populations aidant, à l’aggravation du fléau des maladies chroniques. Aux États-Unis, la responsabilité de ces formes nouvelles d’exposition aux produits toxiques se juge devant les tribunaux. Ces dernières années, la question de savoir à quel moment les entreprises, chimiques ou autres, ont eu connaissance de la nocivité de leurs produits, a mené les jurys à solliciter les historiens. Certains ont mis leur expertise au service de l’industrie dans les procès intentés par les ouvriers ou les consommateurs de tabac, de plomb ou d’amiante. D’autres ont au contraire témoigné au profit des plaignants, à commencer par les auteurs du présent article qui retracent leur expérience dans des affaires liées à l’exposition d’enfants ou d’ouvriers à la silice, au plomb et aux plastiques. Ils analysent la réaction des entreprises mais aussi des autres historiens à leur implication dans ces procès. Ils s’efforcent de déterminer le rôle possible des historiens au prétoire, et comment articuler leur éthos professionnel avec l’argumentaire juridique./ The risks associated with environmental and occupational exposures are a topic of enormous concern as industrialized nations face the prospects of aging populations and a growing burden of chronic disease. Because of this courts in the United States are being asked to decide who is responsible for new conditions associated with toxic exposures. In recent years historians have been called into courtrooms to explain to juries when information about the dangers of chemicals and other disease-causing agents were known to companies that made or marketed dangerous products. Some have used their expertise to defend industries against lawsuits by workers and consumers in tobacco, lead, asbestosis. Others, such as the authors of this paper, have testified on behalf of workers and consumers who are seeking damages and redress from polluting companies. This paper looks at this recent development through the lens of two historians who have participated in court cases on behalf of children and workers who have come down with diseases associated with exposures to silica, lead, and plastics. Specifically, we explore the response of industries and other historians to our involvement in these cases. We raise the question : what is the proper role of historians in the courtroom and how do we balance our professional and advocacy roles?},
	language = {fr},
	number = {1},
	urldate = {2017-05-30},
	journal = {Revue d’histoire moderne et contemporaine},
	author = {Rosner, David and Markowitz, Gerald},
	year = {2009},
	note = {1},
	keywords = {3 Ignorance and censorship, Ignorance et censure, PRINTED (Fonds papier)},
	pages = {227--253},
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