Le théâtre et le procès. Soulier, G. Droit et Société, 17(1):9–24, 1991.
Paper doi abstract bibtex Le jeu du procès a plus que des analogies avec celui du théâtre : l'un et l'autre se développent dans un espace consacré, suivant des règles qui dérogent aux pratiques de la vie ordinaire, qu'il s'agisse des gestes, de la parole, de la parure vestimentaire. Dans l'un, et l'autre cas, il y a représentation, fondée sur la mimesis, mêlée d'une autre forme de jeu, l'agôn, qui structure aussi bien l'audience et la tragédie. ; Mais d'autre part, l'enjeu de cette représentation n'est pas le même. Le jeu est une fin en soi, tandis que le procès a pour objet immédiat la réglementation d'un litige, lequel conduit à donner sens au droit. Toutefois, les deux institutions se retrouvent dans un même effet de catharsis, qu'Aristote avait attaché à la tragédie, mais qui peut-être donne aussi sa signification profonde à la représentation judiciaire.
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