LGV SEA - L'établissement laténien rural de La Croneraie : Saint-Maure-de-Touraine, Indre-et-Loire (37), La Croneraie : rapport de fouille. sous la direction de Jean-Philippe Baguenier, par Francesca Di Napoli, J. B. [. a., Baguenier Jean-Philippe, Bouillon Jérôme, Braguier Séverine, Di Napoli Francesca, Dunikowski Christophe, Coubray Sylvie, Gardère Philippe, Gransar Marc, Pradat Bénédicte, & Lusson Dorothée Technical Report Inrap GSO, Bègles, 2017.
abstract   bibtex   
Une fouille archéologique a été réalisée à Sainte-Maure-de-Touraine (Indre-et-Loire) au lieu-dit « La Croneraie». Le site avait été découvert par Yvan Pailler et son équipe lors d’une campagne de diagnostic réalisée en 2012. Cette opération préventive a permis d’explorer un établissement rural gaulois sur une surface d’environ 2,9 hectares. Le site est caractérisé par un enclos quadrangulaire d’environ 0,8 ha. Une branche latérale se développe au nord de l’enceinte et délimite un secteur à vocation agropastorale. En façade occidentale, le fossé de clôture adopte un caractère monumental avec 7,5 m à 10 m de largeur pour 3 m de profondeur. Sur les trois autres côtés, les dimensions du fossé de l’enclos sont d’environ 3 à 4 m de largeur et 1,80 m de profondeur. Selon les tronçons, le fossé diminue ou augmente en largeur et en profondeur, afin probablement de canaliser les eaux de surface. L’occupation de l’habitat est ininterrompue pendant un siècle entre La Tène D2 (80 av. notre ère) et la période galloromaine (20 de notre ère). L’association d’une façade monumentale, de nombreux bâtiments et en particulier de grands bâtiments d’habitation, d’armement militaire, de monnaies, de mobiliers d’importation, la qualité de la viande consommée, le petit mobilier, la métallurgie du fer, les structures à eau attestent de l’importance et du statut privilégié de ses occupants. Les données de fouilles renvoient l’image d’une occupation dont la prospérité va probablement croissant, sans réelle rupture jusqu’à l’abandon du site. Outre son statut particulier, un des apports principaux de la fouille a trait à la perduration de l’organisation générale du site. En particulier, la bi-partition de l’enclos que matérialise dès la première phase d’occupation la réalisation d’une tranchée de palissade est très nette. Aux phases suivantes, malgré des évolutions importantes dans le nombre et le type de construction, le schéma d’ensemble n’est pas remis en cause. L’occupation du site a pu être scindée en trois phases principales. Exception faite de la phase n°1 plus longue d’une décennie en raison des travaux de fondation du site, des aménagements très réguliers interviennent à chaque nouvelle génération ou plus ou moins tous les 25/30 ans. En particulier, à partir de 40 av. notre ère, les nouvelles constructions ne modifient que peu la trame générale du site. Entre 80 av. et 150 de notre ère, une vaste zone d’extraction détruit en partie cet habitat initial. De nombreux rejets de mobiliers scellent le fossé d’enclos et la zone d’extraction et indiquent la proximité d’une occupation de type villa, qui pourrait se développer immédiatement à l’est du site. Un puits médiéval daté du XIIIe siècle est percé à l’intérieur de l’enclos et témoigne là encore de la proximité d’occupations qui se développent en dehors de la zone d’étude. Enfin, à la période moderne et contemporaine se développe un réseau parcellaire avec, une vaste fosse d’extraction dans le secteur nord de la fouille.
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en 2012. Cette opération préventive a permis d’explorer un établissement
rural gaulois sur une surface d’environ 2,9 hectares. Le site est caractérisé
par un enclos quadrangulaire d’environ 0,8 ha. Une branche latérale se
développe au nord de l’enceinte et délimite un secteur à vocation agropastorale.
En façade occidentale, le fossé de clôture adopte un caractère
monumental avec 7,5 m à 10 m de largeur pour 3 m de profondeur. Sur
les trois autres côtés, les dimensions du fossé de l’enclos sont d’environ
3 à 4 m de largeur et 1,80 m de profondeur. Selon les tronçons, le fossé
diminue ou augmente en largeur et en profondeur, afin probablement de
canaliser les eaux de surface. L’occupation de l’habitat est ininterrompue
pendant un siècle entre La Tène D2 (80 av. notre ère) et la période galloromaine
(20 de notre ère). L’association d’une façade monumentale, de
nombreux bâtiments et en particulier de grands bâtiments d’habitation,
d’armement militaire, de monnaies, de mobiliers d’importation, la
qualité de la viande consommée, le petit mobilier, la métallurgie du fer,
les structures à eau attestent de l’importance et du statut privilégié de ses
occupants. Les données de fouilles renvoient l’image d’une occupation
dont la prospérité va probablement croissant, sans réelle rupture jusqu’à
l’abandon du site. Outre son statut particulier, un des apports principaux
de la fouille a trait à la perduration de l’organisation générale du site. En
particulier, la bi-partition de l’enclos que matérialise dès la première phase
d’occupation la réalisation d’une tranchée de palissade est très nette. Aux
phases suivantes, malgré des évolutions importantes dans le nombre et
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L’occupation du site a pu être scindée en trois phases principales. Exception
faite de la phase n°1 plus longue d’une décennie en raison des travaux de
fondation du site, des aménagements très réguliers interviennent à chaque
nouvelle génération ou plus ou moins tous les 25/30 ans. En particulier,
à partir de 40 av. notre ère, les nouvelles constructions ne modifient que
peu la trame générale du site. Entre 80 av. et 150 de notre ère, une vaste
zone d’extraction détruit en partie cet habitat initial. De nombreux rejets
de mobiliers scellent le fossé d’enclos et la zone d’extraction et indiquent
la proximité d’une occupation de type villa, qui pourrait se développer
immédiatement à l’est du site. Un puits médiéval daté du XIIIe siècle
est percé à l’intérieur de l’enclos et témoigne là encore de la proximité
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